Dès la fin février, avant même que la végétation n’ait commencé à pointer ses premières feuilles, les batraciens annoncent déjà l’arrivée prochaine du printemps et entreprennent leurs migrations vers la mare. Pour l’équipe du Parc, le moment est venu d’installer les dispositifs « anti-écrasement » le long des fossés et de passer chaque soir et chaque matin aider ses petits protégés à traverser la route.
Les tritons palmés sont les premiers à se mettre en route. Mâles et femelles se ressemblent, mais la femelle est souvent plus dodue. Quant au mâle, on le reconnaît au petit filament noir qui prolonge sa queue.
- La salamandre vient déposer ses larves au Ry du Wel
- Mâle de triton alpestre en période nuptiale
- Femelle de triton palmé en pleine migration
Très vite, les tritons alpestres, un plus grands et plus colorés que leurs cousins palmés se mettent aussi en route . Les grenouilles rousses, les salamandres et les crapauds ne tarderont pas à les rejoindre.
- Le crapaud commun
- Jeune grenouille verte au bord de la mare en été
Arrivés à la mare, chacun y pond ses œufs, sauf la salamandre qui dépose de petites larves brunes munies de branchies.
Les pontes et larves d’amphibiens, sont de plus en plus nombreuses depuis les travaux. La grenouille verte est désormais très abondante à la mare alors qu’avant 2011 seuls quelques individus étaient observés lors de chaque migration. Elle rejoint la mare vers le mois de mai. Les pontes des grenouilles forment de grosses grappes qui ne tardent pas à remonter à la surface ; celles des crapauds s’allongent en chapelets qui s’enlacent dans les branches mortes immergées. Plus discrets, les oeufs des tritons sont collés à la face inférieure des feuilles des plantes aquatiques dès qu’elles commencent à pousser.
Les insectes carnivores (dytiques, notonectes et larves de libellules) vont mener la vie dure aux têtards et les poursuivre impitoyablement pour s’en nourrir. C’est la loi de la nature et les amphibiens ont tout prévu pour perpétuer malgré tout leurs espèces : ils pondent énormément d’œufs. Si une partie de la progéniture sert de pitance aux insectes carnassiers, le reste survivra et les jeunes quitteront la mare au terme de leur développement larvaire.
De beaux bans de gardons ont aussi été observés à la mare en 2012. Sans doute les canards qui fréquentent la mare avaient-ils des oeufs collés aux pattes… Plutôt friands de végétation aquatique et de petits invertébrés, ils ne constituent pas un danger pour les amphibiens qui naissent à la mare.
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